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Французский театр (стр. 3 из 5)

V. Le Romantisme au XIXe siècle

Napoléon et le théâtre

Napoléon amait le théâtre, et il aurait bien voulu lui donner une importance digne de son règne. A sa manière, il lui accorda une attention toute particulière. Il commença en 1806 par réduire à huit le nombre des théâtres de Paris, et à en contrôler sévèrement le répertoire. Il avait ses préférences, mais aussi ses haines tenaces, et ses goûts allaient dans l’ensemble vers le théâtre de Corneille, chez qui «les Grands Hommes sont plus vrais que dans l’histoire». Il aimait assez bien l’opéra, n’appréciaitpas la comédie,et trouvait que les drames étaient «des tragédies pour femmes de chambre».

Il aurait aimé que son règne fut marqué par un grand dramaturge, s’intéressa un temps à Lemercier, puis à François Raynouard (1761-1836), qui avait attiré les foules en 1805 avec une plate tragédie, Les Templiers. Alas, ses efforts ne furent pas couronnés de succès.

Victor Hugo

Victor-Marie Hugo (1802-1885) était le fils d’un général de Napoléon. Ses plus grandes oeuvres étaient déja en gestation, mais c’est vers le théâtre qu’il se tourna en 1827 avec Cromwell. La pièce était injouable, mais la préface fit l’effet d’une bombe; Hugo y affirmait un renouvellement nécessaire de l’art, l’introduction du «grotesque» et du «caractéristique», la libération de toutes les règles sinon celles de la nature, en bref, l’exigence d’un nouveau genre mariant le sublime, le comique, le lyrique, l’épique, le moral et l’historique, tout en respectant la forme de l’alexandrin. «La poèsie complète, affirmait-il, est dans l’harmonie des contraires.»

La première d’ Hernani, le 25 février à la Comédie-Française, provoqua la célèbre bataille entre les bourgeois et les jeunes Romantiques.

Il est pourtant le grand méritede faire triompher un renouveau du théâtre dans lequel les uns et les autres allaient puiser leur libérté.

Dumas, Mérimée

Un an avant Hernani, Alexandre Dumsas (1802-1870) avait déja donné à la Comédie-Française Henri III et sa cour (1829) qui, sans faire de scandale, avait plu par son mouvement. Dans les manifestes romantiques, Dumas avait surtout piusé le principe d’un théâtre historique, servant de toile de fond à des avenrures politiques et amoureuses.

Il enchaina avec Anthony (1831) et La Tour de Nesle (1832), incontestables réussites du genre, même si la vérité historique s’y trouvait quelque peu bousculée.

Dumas pat la suite se consacra essentiellement à ses grands romans-feuilletons, que des miliers de lecteurs suivaient avec passion dans les journaux en ne se souciant pas plus que l’auteur de l’exactitude historique: «Qu’est-ce que l’histoire, demandait-il. Un clou auquel j’accroche mes romans.»

Et rappelons la curieuse tentative de Prosper Mérimée (1803-1870) qui prétendra un temps n’être que le traducteur des oeuvres d’une certaine Clara Gazul. Sous la forme d’un «théâtre littéraire», publié entre 1825 et 1842, Mérimée s’adonna à un romantisme plus souriant que dramatique, avec des thèmes pleins de fraîcheur et d’originalité. S’en détachent L’Occasoin, tendre drame juvénile, et le brillantissime Carosse du Saint-Sacrement, objet de convoitise de la courtisane Calila Pérchole dans un Pérou d’opérette.

Musset

Alors qu’Hernani, Antony ou Chatterion triomphaient sur scène, un jeune dandy au talent prometteur vouyait l’une de ses premières pièces sifflée à l’Odéon.

Alfred de Musset (1810-1857) fit pendant un certain temps partie de la jeunesse romantique,dont il incarna les outrances avec élégance et détachement.

De toute la dramatique française, Musset est en effet le seul que l’on ait pu comparer au poète anglais, mais son esprit de fantasie et son badinage en font aussi le premier grand héritier de Marivaux. Il projeta son âme inquiète et sensible dans ses personnages.

Musset projeta dans ses personnages ses ambiguités et ses interrogations qui étaient, avant l’heure, proprement existentielles. Avec une élégance un peu blessée, et sacs aucune artificialité, il fit de son théâtre la plus pure émanation de l’esprit du Romantisme.

VI. Le Boulevard du Crime

Au Boulevard du Temple, la Révolution de 1789 eu un effet déclisif sur les théâtres: en supprimant le royal privilège de la Comédie-Français, elle autorisait tout à coup les directeurs des autres salles à montrer de véritable pièces, et ils ne s’en privèrent pas. Le repertoire du genre se renouvela très vite sous la plume d’auteurs tels que Louis-Charles Caignier (1762-1842) et de René-Charles Guilnert de Pixérécourt (1773-1844), surnomés les «Racine et Corneille de boulevard», avec des pièces romanesques de pure fantaisie.

Sur le Boulevard du Crime, on ne faisait pas que pleurer. La parodie, dans laquelle la Comédie-Inalienne était passé maître au XVIIIe siècle, resta au boulevard de l’un des genres les plus applaudis. La chute de l’Ancien Régime avait d’autre part propulsé sur la scène des personnages comme le Roi d’Espagne, le Pape et la Tsarine de Russie.

Enfin, un genre nouveau, le vaudeville, mélangeant la comédies, les chansons et les ballets, florissait sur de nouvelles scènes dont celles du Théâtre du Vaudeville et du Théâtre des Variétés.

VII. Le théâtre Bourgeois

Drames et comédies

Scribe, avec sa prolifique production, avait largement occupé les scènes du théâtre bourgeois. Il eut un continrateur en la personne de Victorien Sardou (1831-1908), qui fit montre de son savoir-faire dés 1865 avec un drame bourgeois, La Famille Benoîton, puis avec une comédie de Goldoni, Maison neuve (1867). Il fur du «sur mesire» pour Sarah Bernhardt avec Fédora (1882), Théodora (1884), écrivit en 1887 un sombre drame La Tosca, que Puccini mettra en music.

Durant le Second Empire, Alexandre Dumas fils (1824-1895) poursuivit la carrière théâtrale de son père. Un drame personnel avait inspiré La Dame aux camélias (1852), mais c’est avec les comédies de moeurs, La Demi-Monde (1885), Denise (1885), Francillon (1887), qu’il se démarqua en abordant des thèmes sensibles à l’époque de la société umpérial.

Opérette et vaudeville

Il est difficile de passer sous silence l’importance que détenaient sous Napoléon III des spectacles de pur divertissement, avec en premier lieu la place prépondérante qu’avait prise l’opérette.

Sur des livrets dus la plupart du temps au tandem Meilhac et Halévy, Jacques Offenbach composa des oeuvres d’une extravagance et d’une gaîté irrésistibles, qui se donnèrent aux Bouffes-Parisiens, au Variétés, au Palais-Royal.

Eugène Labiche (1815-1888) fut à sa manière un autre héritier de Scribe. Mais son théâtre se distingua vite par sa fantaisie débridée, et une peinture de moeurs. Celui que Robert Pignarre appellera «l’Homère de la petite bourgeoisie à pantoufles brodées» porta le vaudeville à un niveau éclatant de réussite. Notons que Labiche écrivit presque toujours en collaboration, et c’est du fruit de ces collaborations que naquirent ses plus grandes réussites: Embrassons-nous Follenille (1850),Un chapeau de pailled’Italie (1851), Le Voyage de monsieur Perrichon (1860), La Poudre aux yeux (1861), La Cagnotte (1864). Labiche n’avait pas d’autre but que de se moquer un peu, de faire rire beacoup. Et les bourgeois de province et de Paris faisaient un triomphe à celui qui les peignait si bien.

Henry Monnier (1799-1877) collabora épisodiquement avec Labiche, comme pour la burlesque Affaire de la rue de Lourcine (1857) qui fit également intervenir Edmont Martin. Monnier mit en scène son héros bourgeois dans La Famille improvisée (1831), dans Grandeur et Décadancede M. Joseph Prudhomme (1853), dans de nombreuses saynètes, et lui invena une solennelle biographie à travers un poman, Mémoires de monsieur JosephPrudhomme.

Cependent, pour la plupart de ces auteurs, la guerre de 1870 ainsi que la déchéance de l’Empire furent un véritable traumatisme. Labiche se borna ensuite à éditer son théâtre complet, Offenbach entreprit ses émoubants Contes d’Hoffmann.

Le théâtre de la IIIe République

La IIIe République était constituée en septembre 1870. Après l’anéantissement de la Commune, les Parisiens reprirent peu à peu leurs habitudes. Les théâtres détruits furent reconstruits et rouvrirent bientôt leurs portes. Enfin achevé, l’Opéra de Garnier fut inauguré en 1875; une tradition de boulevard se renoua aux Variétés, au Gymnase, au Vaudeville. Les théâtres municipaux reprent bientôt leurs activités, accueillant à nouveau les troupes en tournées. Enfin, les diiférentes lois sur les associations allaient favoriser la constitution de groupes d’amateurs. Le théâtre Prenait une physionomie nouvelle. Les insouciants du Second Empire découvrait un monde de revendication sociales, et les romans d’Emile Zola allaient contribuer à leur dessiller les yeux.

Le même Zola avait produit quelques drames médiocres. En 1881, il publia Le Naturalisme au théâtre, après avoir fait jouer une adaptation de L’Assammoir.

Stéphan Mallarmée plaidait pour un théâtre qui pourrait rendre compte des aspirations spiritualistes et symboleques de la fin du siècle. Il n’avaient que dégoût pour le Naturalisme naissant, et revenaient à l’admiration des grands textes. Citons, comme l’un des meilleurs exemples dans cette voie, le théâtre de Maurice Maeterlinck (1862-1949), dont La Princesse Maleine (1889), Pelléas et Mélisandre (1892) ou Monna Vanna (1902) qui étaient empreints d’un beau climat d’étrangeté et de mystère.

Cependent, le vaudeville retrouvait toute sa gloire, et Rostand allait même ressusciter le Romantisme.

La première partie du XXe siècle

Un théâtre littéraire

En réaction contre le Naturalisme, un certain théâtre littéraire continuait à se développer, encouragé par le mouvement des poètes symbolistes. Paul coaudel (1868-1955), ainsi, et qui n’avait as été insensible à l’enchantement de Bayreuth, avait tenté de retrouver l’ampleur de la tragédei grecque dans des dramaturgies foisonnantes, portées par un grand souffle lyrique et chrétien. Copeau avait monté L’Echange (écrit en 1901), mais la plupart de ses autres pièces, Tête d’or (1890), Le Partage de midi (1906), L’annoncefaite à Marie (1912), furent créées dans les années 40 et 50 par Jean-Louis Barault.

André Gide (1869-1951) s’inspira quant à lui de mythes bibliques ou antiques, dans Saul (1903), Philoctète (1899), Béthsabée (1903), OEdipe (1930-32). Enfin, Romain Rolland, encouragé par Gémier, tenta de donner au théâtre une grande fresque sur la Révolution qui resta inachevée. Des trois oevres qui furent representées, Les Loups (1898), Danton (1900), Le Quatoze Juillet (1902), seule Danton présente un véritable intérêt dramatique.

Cocteau

Jean Cocteau (1889-1963) tint une place un peu à part dans les lettres françaises, avec son image de «prince frivole». Feru du culture grecque, il réinterpréta tout d’abord les mythes antiques dans Antigone (1922), Orphée (1926). La Machine infernale (1934), à partie du mythe d’Oedipe, constituait une fresque à la fois sombre et poètique des destinées de l’homme. En 1938 Les Parents terribles transposait au Boulevard la mythologie intime du poète. Anfin, L’Aigle à deux têtes (avec Edwige Feuillère, Jean Marais) fut une curieuse résurgence en 1946 du drame romantique, inspiré librement par la mort mystérieuse de Louis II de Bavière.

Influence du Surréalisme

Arman Salacrou, Roger Vitrac, Antonin Artaud adhérèrent un temps au Surréalisme. D’autres auteurs s’y intéressèrent,en gardant quelquefois leurs distances.

Roger Vitrac (1899-1952) eut une oeuvre très personnelle, tendre et grinçante, bien illustrée par le ravageur Victor ou Les Enfants au pouvoir (1928). Victor fut monté par Antonin Artaud (1896-1948), qui avait fondé avec Robert Aron l’éphémère «Théâtre Alfred-Jarry» voué à la dérision et à l’humour corrosif.

Armand Salacrou (1899-1990) était un fils de la bourgeoisie industrielle, mais il fut journaliste à L’Humanité avant de rejoindre le Groupe Surréaliste. Ses tentatives de marier sur la scène l’ironei, la fantaisie et la reflexion aboutirent avec Une Femme libre (1934) et surtout L’Inconnued’Arras (1935). Suivitent La Terre est ronde (1938), Histoire de rire (1939), et en 1947 L’Archipel Lenoir, satire féroce d’une grande famille bourgeoise dans l’avant-guerre.

L’Occupation

Pendent l’Occupation, la vie parisienne des théâtres fut plus florissante que jamais. De nombreux spectacles que s’adressaient aussi aux soldats allemands en permission relevait du grossier divertissement, mais le théâtre survivait censure. Une partie des professoinnels du théâtre avait cessé de s’exprimer, certains avaient quitté la France. Mais d’autres étaient restés, et la période se révélait propice à un théâtre de qualité. Un cetain public, en effet, était prêt à recevoir des pièces un peu plus difficiles, qui soient distrayantes sans verser dans la gaudriole. Cela démoda très vite de vaudeville et la comédie légère, mais permit le succès des Mouches de Sartre en 1943, mis en scène par Dullin, tandis que son ancien collaborateur André Barsacq faisait triompher Le Bal des voleurs, Le Rendez-Vous de Senlis, Antigone d’Anouilh. On créait également La Reine morte (1942), et Fils depersonne (1943) de Montherlant. En 1943, Jean-Louis Barrault réalisa LeSoulier de satin de Claudel à la Comédie-Française, et Marcel Herrand, l’année suivante, créa Le Malentendu de Camus et Hius clos de Sartre.