(б) по два предложения с глаголами из второй группы (б).
V) Используйте в следующих предложениях выражение: assez pour: Soyez
bon, répondez à ma demande. — La neige est dure, elle est glissante. —La glace de
l'étang est épaisse, elle résistera. — Ce vin est fort, il pourra vieillir. — Ce vin n'est pas
fort, il ne pourra pas vieillir. — Ce lait est gras, il donnera un bon beurre.
VI) Используйтевследующихпредложенияхвыражение: trop pour: Vous êtes
bon, vous ne pouvez pas refuser cela. — Cette région est sauvage, elle n'est pas bien
connue. — La neige est molle, elle n'est pas glissante. — La glace est mince, elle ne
résiste pas. — Ce vin est faible, il ne vieillira pas. — Ce lait ne peut pas donner de bon
beurre parce qu'il est maigre.
VII)Преобразуйтеследующиепредложения, используяинфинитивспред-
логами: (a) pour (цель): Je me couvre, car je veux avoir chaud. — Je me couvre, car je
ne veux pas avoir froid. — Je vous ai fait venir; je désire vous annoncer une
nouvelle. — Nous nous levons, nous allons travailler. — II a acheté un poste de
télévision; il voulait faire plaisir à sa femme.
(б)avant de (время): Déjeunez d'abord, ensuite vous travaillerez. — II fait ses
bagages, puis il partira.—II a visité le Pas-de-Calais, il a visité la Flandre plus tard. —
On réfléchit d'abord, ensuite on répond. — Nous sommes allés à la messe de minuit,
puis nous avons réveillonné.
(в)Преобразуйтепредложенияиззадания (б) спомощьюконструкции: après
+ infinitif passé: Например: J'ai travaillé, ensuite je suis sorti. = Je suis sorti après avoir
travaillé.
ТЕКСТЫДЛЯЧТЕНИЯ: УРОКИ 18 — 23
LES ENFANTS DANS LE JARDIN PUBLIC
(...) Ceci se passe aux Tuileries.
Plusieurs Georges, plusieurs Jeannes, plusieurs Maries;
Un qui tète, un qui dort; dans l'arbre un rossignol;
Un grand1 déjà rêveur qui voudrait voir Guignol;
Une fille essayant ses dents dans une pomme;
Toute la matinée2 adorable de l'homme;
L'aube et polichinelle; on3 court, on jase, on rit;
On parle à sa poupée, elle a beaucoup d'esprit;
On mange des gâteaux et l'on saute à la corde.
On me demande un sou pour un pauvre; j'accorde
Un franc; merci, grand-père! et l'on retourne au jeu,
Et l'on grimpe, et l'on danse, et l'on chante. Оciel bleu!
C'est toi le cheval. Bien. Tu traînes la charrette,
Moi, je suis le cocher. A gauche, à droite; arrête.
Jouons aux quatre coins. Non; à colin-maillard.
Leur clarté4 sur son banc réchauffe le vieillard.
Les bouches des petits sont de murmures pleines,
Ils sont vermeils, ils ont de plus fraîches haleines
Que n'en ont les rosiers de mai dans les ravins,
' Et l'aurore frissonne en leurs cheveux divins.
Tout cela, c'est charmant.
Victor HUGO, L'Art d'être Grand-Père
Примечания:
1.Adjectif mis comme nom. Quand un enfant voit un autre enfant plus âge que lui, il
dit: «C'est un grand!» Un enfant de quatre ans pense qu'il sera un grand, quand il aura
sept ou huit ans; mais un enfant de huit ans rêve d'être un grand de quinze ans...
2. L'enfance est le matin de la vie; la vieillesse est le soir de la vie.
3. On = les enfants.
4.Les enfants sont purs comme la lumière. Clarté, ici, est pris au sens figuré: c'est
une comparaison.
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JEU DE GARÇONS
D faut savoir souffrir pour ses amis. J'en avais un, appelé Pierre. Je l'aimais
tendrement. JJ y avait un pacte entre nous: on ne devait pas rapporterl.
Il me dit un jour: «Viens, nous allons jouer à Guillaume Tell»2.
J'ignorais ce Suisse hardi. En quatre mots, Pierre me conte son
histoire et me met au fait. L'héroïsme m'enflamme3, je veux aussitôt
l'imiter. Pierre me dit:
«Prends cette pomme et mets-la sur ta tête. Je vais l'abattre d'un seul coup».
Il me pose une pomme en équilibre sur le crâne, il se recule de
quatre pas. Il n'avait point d'arbalète, mais un petit fusil à ressort, dit
Eurêka, qui lançait de courtes flèches munies à leur extrémité d'une
rondelle de caoutchouc. Mon ami vise lentement, assure exactement son
coup; il presse la gâchette, et je reçois la flèche dans l'œil. Ce n'était pas
dans le programme, mais j'en vis trente-six chandelles4.
Voilà Pierre affolé et moi bien davantage, car la fléchette s'était
collée à mon orbite et, étant neuve, elle adhérait parfaitement. Je la
détache, me frotte l'œil, qui pleure un peu. Pierre l'examine, souffle
dessus, et, pour se rassurer lui-même, il me rassure.
«Ce ne sera rien», dit-il.
J'avais assez mal, et vaguement peur du pire5. Mais je devais me
taire; et, dans les tourments, on ne m'aurait rien fait6 avouer. Telle était
la règle du jeu.
Mais quand je fus rentré chez moi, ma mère me considéra et poussa
un cri en pâlissant.
«Regarde-moi! Qu'est-ce que tu as à l'œil?
— Moi? Rien, fais-je bravement.
— Tu as l'œil plein de sang».
D'une main, ma pauvre maman me ferme l'œil valide7, et de l'autre,
elle montre deux doigts.
«Combien vois-tu de doigts?»
Je ne voyais rien. Je dis au hasard8:
«Quatre!»
On fit chercher le médecin. Il lava doucement ma blessure, dont je
ne souffrais d'ailleurs plus, et il tranquillisa ma mère qui me croyait déjà
l'œil crevé. Ce n'était rien.
Emile HENRIOT, de l'Académie française, Les Temps innocents.
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Примечания:
1. Неябедничать: de ne pas faire un rapport contre un camarade, de ne pas le
dénoncer (expression courante chez les petits Français).
2. Вильгельм Телль — национальный герой Швейцарии (XIV в.). Австрийский
наместник заставил его стрелять из арбалета в яблоко, лежащее на голове его
сына; Вильгельм Телль сбил яблоко стрелой.
3.Его героизм воодушевляет, воспламеняет меня: L'allumette enflamme le
papier, qui prend feu. Le courage, l'héroïsme enflamment le cœur humain.
4. Искры из глаз посыпались (фразеол.).
5. Peur des plus mauvaises choses, par exemple d'avoir l'œil crevé. — Pire, le pire
sont des formes du comparatif et du superlatif de mauvais.
6. Conditionnel passé de faire = même sous la torture, j'étais incapable d'avouer.
7. Здоровый (антоним: invalide. L'hôtel des Invalides reçoit les soldats qui ont été
blessés pendant la guerre et sont restés infirmes).
8. Au hasard = наобум, наудачу. Par hasard = случайно, неожиданно. Quand on
ne connaît pas son chemin, on va au hasard. Mais, par hasard — d'une manière
imprévue, inattendue.
LA POUPÉE VIVANTE
Eponine et Azelma ne faisaient aucune attention à ce qui se passait.
Elles venaient d'exécuter une opération fort importante; elles s'étaient
emparées du chat. Elles avaient jeté la poupée à terre, et Éponine, qui
était l'aînée, emmaillotait le petit chat, malgré ses miaulements et ses
contorsions1, avec une foule de nippes et de guenilles rouges et bleues.
Tout en faisant ce grave et difficile travail, elle disait à sa sœur dans ce
doux et adorable langage des enfants:
«Vois-tu, ma sœur, cette poupée-là est plus amusante que l'autre.
Elle remue, elle crie, elle est chaude. Vois-tu, ma sœur, jouons avec2.
Ce serait3 ma petite fille. Je serais une dame. Je viendrais te voir et tu la
regarderais. Peu à peu tu verrais ses moustaches, et cela t'étonnerait. Et
puis tu verrais ses oreilles, et puis tu verrais sa queue, et cela
t'étonnerait. Et tu me dirais: «Ah! mon Dieu!» et je te dirais: «Oui,
madame, c'est une petite fille que j'ai comme ça4. Les petites filles sont
comme ça4 à présent.»
Azelma écoutait Eponine avec admiration.
Victor HUGO, Les Misérables.
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Примечания:
1.Котенокмяукалиизворачивался (пытаясьосвободиться) = Le chat se tord
dans tous les sens (verbe se tordre, 3-еgroupe); il fait des contorsions
2. Tournure familière = Jouons avec la poupée; «Où est mon livre? — Ton frère est
parti avec» (il l'a emporté).
3. Le conditionnel exprime une supposition — emploi courant dans les jeux des
petits Français.
4. Il est comme ça = il est ainsi, on ne peut rien changer à son caractère. — C'est
comme ça = c'est ainsi.
UN MONSIEUR BIEN AMUSANT
Les soirs qu'il se trouvait seul avec ma mère et moi [l'oncle Baldi]
inventait toujours quelque1 jeu nouveau, quelque surprise ou quelque
farce; il singeait2 tous nos familiers, grimaçait, (...) imitait toutes les
voix, les cris d'animaux, les bruits d'instruments, tirait de lui des sons
bizarres, (..) dansait, cabriolait, marchait sur les mains, bondissait par-
dessus tables ou chaises, et, déchaussé, jonglait avec les pieds, à la
manière japonaise, faisant pirouetter le paravent3 ou le guéridon du
salon avec la pointe de son orteil; il jonglait avec les mains mieux
encore; d'un papier chiffonné, déchiré, faisait éclore maints4 papillons
blancs que je pourchassais de mon souffle et qu'il maintenait suspendus
en l'air au-dessus des battements d'un éventail.
A. GIDE, Les caves du Vatican
Примечания:
1. Un jeu nouveau.
2. Передразнивал, букв, обезьянничал. Le singe imite les hommes, dit-on. Singer
quelqu'un, c'est imiter ses gestes.
3. Le paravent protège contre le vent; le paratonnerre protège contre la foudre.
4. De nombreux (adj. indéfini).
SPORTS D'HIVER
«La neige est bonne ce matin, dis-je au portier.
— Demain, elle sera meilleure, monsieur».
Un gamin m'interpella.
«Pourquoi que1 monsieur ne fait pas de la luge? C'est amusant aussi,
la luge... c'est pour les enfants et les vieillards.
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— Tu es certain que c'est pour les vieillards?
— Oh! oui, monsieur! grand-père en fait chaque matin».
Cela me rassura.
1«Et comment s'y prend-on?
— C'est facile, monsieur, on s'assied dessus et ça part tout seul.
— Un guide n'est pas nécessaire?»
Il éclata de rire: «Oh! non, monsieur!»
J'allais enfin pouvoir me livrer aux sports d'hiver. Je m'achetai une
luge. Une pente assez douce me tenta..., cependant j'aurais dû savoir
qu'après le premier virage...
«On s'assied dessus et ça part tout seul». Cela m'enchantait. Je
m'installai sur ma luge. On était vraiment bien sur cette luge, mais il y
manquait un dossier.
«Tant pis, allons-y!»
«Seigneur! Au secours!» Je file à 602 à l'heure, la vitesse augmente,
je deviens fou! Un choc..., une gerbe de neige... je suis enseveli!
«Maman!»
On appelle toujours sa maman quand on est vieux. Je vois du sang
partout (... ), je me tâte..., rien... sauvé!
J'abandonne ma luge et je rentre à pied. Deux heures de marche. Je
retrouve le gamin devant l'hôtel.
«Où est-elle votre luge, monsieur?
— Je l'ai abandonnée, elle allait trop vite pour moi.
— Monsieur ne s'est donc pas servi de ses pieds?
— Mes pieds? Pourquoi me serais-je servi de mes pieds?
— Pour freiner, monsieur.
— Il fallait freiner?
— Mais oui, monsieur, on freine avec ses pieds!»
Le lendemain, on me proposa une promenade en bobsleigh.
«Ça, monsieur, ça vous amusera.
«Aucun danger, n'est-ce pas?
— Vous serez six, celui de tête tiendra le volant et comme vous
n'êtes pas entraîné3.
— Mais si, je suis entraîné!
— Alors on vous mettra en queue».
Me serais-je trop avancé4? Non. En queue, je tomberai sur les autres,
je ne risque rien.
Nous voilà partis. C'est magnifique! Quelle douceur, cette course
dans le silence! Un skieur veut nous dépasser... Il tombe, bravo!
Dorénavant, je ne ferai plus que du bobsleigh. En nombre5, d'ailleurs,
on est immédiatement plus sûr de soi, plus courageux. Il me semble que
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nous n'avançons pas. «Ne vous en faites pas6, dans quelques secondes,
nous serons à 80».
A 80! J'enlace de mes deux bras celui qui se trouve devant moi. D'un
coup de coude, il me rejette en arrière.
Un cri: «Penchez à droite! — Pourquoi? — Un virage... gare!...
freinez, l'homme de queue! — Quoi? — Freinez! Freinez! — Avec les
pieds? — Mais non, freinez avec le frein! — Quel frein?»
Je n'ai rien compris..., nous culbutons, et quelle culbute!
Un ami m'a conseillé de m'acheter des patins!
P. WOLFF, «Le Journal».
Примечания:
1.Pourquoi est-ce que. Ce gamin emploie une tournure courante chez les petits Français.
2.A 60 km à l'heure.
3.Quand on veut être un bon sportif, il faut s'entraîner, c'est-à-dire s'exercer
durement. L'entraînement est quelquefois long; ensuite on est entraîné.
4. S'avancer, c'est aller en avant; mais il est parfois dangereux d'aller trop en avant.
Au sens figuré, celui qui s'avance trop promet des choses qu'il ne pourra pas faire.
5. Quand on est nombreux.
6. Expression très populaire: ne vous faites pas de soucis: ne vous inquiétez pas.
LES MOULINS DE JADIS EN PROVENCE
Notre pays, mon bon monsieur', n'a pas toujours été un endroit mort et
sans refrains" comme il est aujourd'hui. Auparavant, il s'y faisait un grand
commerce de meunerie, et, dix lieues à la ronde; les gens des mas3 nous
apportaient leur blé à moudre(...).Tout autour du village les collines étaient
couvertes de moulins à vent. De droite et de gauche, on ne voyait que des
ailes qui viraient4 au mistral par-dessus les pins, des ribambelles3 de petits
ânes chargés de sacs, montant et dévalant le long des chemins; et toute la
semaine c'était plaisir d'entendre sur la hauteur le bruit des fouets, le
craquement de la toile6 et le Dia hue! des aides meuniers (...). Le dimanche
nous allions aux moulins, par bandes. Là-haut, les meuniers payaient le
muscat. Les meunières étaient belles comme des reines, avec leurs fichus de
dentelles et leurs croix d'or. Moi, j'apportais mon fifre, et jusqu'à la noire
nuit on dansait des farandoles. Ces moulins-là, voyez-vous, faisaient la joie
et la richesse de notre pays.