4. Знаменитая французская летчица, невестка Венсана Ориоля (1884 - 1966).
президента Франции в 1947 — 1954 гг.
5. Взлетела вертикально, как ракета.
6. Вошел в штопор.
7. 765 kilomètres à l'heure.
8. Авиационный центр на юге Франции.
9. Вопреки всем трудностям.
10. Впоследствии Жаклин Кокран возвратила себе этот титул.
124
L'ATTENTE
(A Buenos Aires, la femme de l'aviateur Fabien, qui pilote un
appareil de ligne, téléphone à l'aérodrome; elle veut savoir des
nouvelles.)>
La femme de Fabien téléphona (...). «Fabien a-t-il atterri?»
Le secrétaire qui l'écouta se troubla' un peu: «Qui parle?
—Simone Fabien.
—Ah ! une minute...»
Le secrétaire, n'osant rien dire, passa l'écouteur au chef de bureau:
«Qui est là?
—Simone Fabien.
—Ah!... Que désirez-vous, Madame?
—Mon mari a-t-il atterri?»
Il y eut un silence qui dut paraître inexplicable, puis on répondit
simplement: «Non.
—Il a du retard?
—Oui...»
Il y eut un nouveau silence. «Oui... du retard.
— Ah!...»
C'était un «Ah!» de chair blessée. Un retard, ce n'est rien... ce n'est
rien... mais quand il se prolonge...«Ah!... Et à quelle heure sera-t-il ici?
— A quelle heure il sera ici? Non... nous ne savons pas».
Elle se heurtait maintenant à un mur2. Elle n'obtenait que l'écho
même de ses questions.
«Je vous en prie, répondez-moi! Où se trouve-t-il?...
—Où il se trouve? Attendez...»
Cette inertie lui faisait mal. Il se passait quelque chose, là, derrière
ce mur.
On se décida: «II a décollé de Commodoro à dix-neuf heures trente.
—Et depuis?
—Depuis... Très retardé... très retardé par le mauvais temps...
—Ah! le mauvais temps...»
(...) La jeune femme se rappela soudain qu'il fallait deux heures à
peine pour se rendre de Commodoro à Treiew. «Et il vole depuis six
heures vers Treiew! Mais il vous envoie des messages! Mais que dit-il?...
— Ce qu'il nous dit? Naturellement, par un temps pareil... vous
comprenez bien... ses messages ne s'entendent pas.
125
— Un temps pareil!
— Alors, c'est convenu, Madame, nous vous téléphonons3 dès qUe
nous savons3 quelque chose.
—Ah! vous ne savez rien...
—Au 'revoir, Madame...
—Non! non! Je veux parler au Directeur!
—M. le Directeur est très occupé, Madame, il est en conférence...»
SAINT-EXUPÉRY, Vol de Nuit
Примечания:
1.Le secrétaire est embarrassé, il ne sait pas ce qu'il doit répondre: il se trouble, il
est troublé. — L'enfant qui fait un mensonge devient tout rouge, il se trouble.
2.Un mur est un obstacle qu'on ne peut franchir; au sens figuré on se heurte à un
mur quand on rencontre une difficulté infranchissable.
3.Présent employé pour le futur proche.
LE DONNEUR DE SANG
Aujourd'hui les donneurs de sang sont reçus dans les dispensaires
spéciaux et la transfusion dans le corps du malade s'opère au moyen de
flacons.
«Il me semble, docteur, que vous avez parlé de transfusion?
— Oui! Eh bien?
—Il s'agit d'une transfusion de sang?
— Bien sûr.
— Je peux donner le mien».
Le docteur se tourna tout à fait et regarda Chavegrand en face. Il
enveloppa son interlocuteur1 d'un coup d'œil sévère et poursuivit:
«Vous n'êtes pas bien robuste pour gaspiller votre sang. Et puis, je
n'ai pas votre analyse2.
...Donnez-moi votre doigt. Rien qu'une goutte, pour commencer. Un
peu de patience... Mais... Mais ça va. Vous êtes, sans le savoir, un
donneur universel3. Enlevez votre blouse, monsieur Chavegrand.
J'accepte le sang. Allons, vous autres, la seconde table. Et l'appareil de
Tzank . La boîte est prête, comme toujours. Bien. Les tubes de
caoutchouc. De l'iode. Une petite table, pour moi, entre le donneur et le
receveur. Un tabouret pour moi. Bachir5, trouves-tu facilement les
veines?»
126
On a fermé les portes de la salle. Deux ou trois infirmiers
'empressent. Simon Chavegrand vient de s'étendre sur une table. On le
couvre d'un drap, on lui fixe les jambes avec une sangle et, de la tête, il
fait signe que c'est suffisamment serré. On a dénudé son bras jusqu'à
l'épaule. Un bras maigre, sur lequel on fait, avec le lien, saillir des nœuds
je veines.'Le docteur vient près de Simon et lui caresse la joue avec le dos
Je !a main, d'un air distrait. Puis il enfile des gants propres et s'assied à sa
petite table. Simon sent une piqûre au bras. Peu de chose.
Le docteur grogne: « Vous n'aurez pas à souffrir davantage. Vous le
voyez: ce n'est pas le martyre. Simple comme bonjour».
Simon ne répond rien. Il était prêt à souffrir davantage. L'appareil est
en place. Le docteur commence très doucement à manœuvrer la
seringue qui s'emplit de liqueur pourpre6.
De l'autre côté du docteur, Hassine dort. On l'a recouvert d'un drap
qui se soulève faiblement avec la respiration. Son bras droit est là, près
du bras gauche de Simon.
Une sensation de vide presque délicieuse gagne de proche en proche la
personne de Simon. Il sait qu'il est attaché sur la table; pourtant, il a peur
de tomber. Il n'ose pas dire qu'il va tomber. Simon est là, lié sur une
table. Dure, très dure, la table. Depuis combien de temps? Où est
Simon? Que fait Simon? Quel est donc cet homme que l'on appelle
Simon? Des images troubles et bousculées traversent la pensée de
Simon. Il perçoit une voix lointaine qui dit, à travers le brouillard:
«Quatre cents centimètres cubes, c'est peut-être assez?» Et Simon
entend une autre voix qui dit avec ivresse: «Prenez, prenez encore,
docteur!» C'est la voix de Simon? Ou de qui, mon Dieu, de qui?
Soudain, une petite secousse7 au bras. Comme une piqûre, encore.
Le docteur dit: «Ça va bien. Une compresse et une bande».
Simon ouvre lourdement les yeux. Il dit, d'une voix qu'il ne reconnaît
pas lui-même:
«C'est fini? Alors, je peux m'en aller?»
Une autre voix souffle à l'oreille de Simon:
« Mais non! Vous n'êtes pas si costaud8, mon bon. Vous ne partirez
que ce soir ou demain matin. On est en train de vous préparer un lit et
on va vous donner à boire.
— C'est ça. Oui. Merci. J'ai soif».
G. DUHAMEL, Tel qu'en lui-même.
127
1.— Собеседника.
2.Вашего анализа крови.
3.Чья кровь совместима со всеми группами крови. Il y a peu de remèdes
universels = qui conviennent à toutes les maladies.
4. Аппарат для переливания крови.
5. L'aide (m.) du docteur.
6. Пурпурной жидкостью, т.е. кровью.
7. Il sent une secousse, il est secoué.
8. Крепкий, крепкого здоровья (разг., просторечн.).
UNE CONSULTATION CHEZ UN MÉDECIN
DE CAMPAGNE
Knock. — Ah! voici les consultants1(...) C'est vous qui êtes la
première, madame? (Il fait entrer la dame en noir et referme la porte.)
Vous êtes bien du canton?
La Dame en noir. — Je suis de la commune.
Knock. — De Saint-Maurice même?
La Dame. — J'habite la grande ferme qui est sur la route de Luchère. -
Knock. — Elle vous appartient?
La Dame. — Oui, à mon mari, et à moi.
Knock. — Si vous l'exploitez2 vous-même, vous devez avoir
beaucoup de travail?
La Dame. — Pensez! monsieur, dix-huit vaches, deux bœufs, deux
taureaux, la jument et le poulain, six chèvres, une bonne douzaine de
cochons, sans compter la basse-cour.
Knock. — Diable! Vous n'avez pas de domestiques?
La Dame. — Dame si . Trois valets, une servante et les journaliers
dans la belle saison.
Knock. — Je vous plains. Il ne doit guère vous rester de temps pour
vous soigner.
La Dame. — Oh! non.
Knock. — Et pourtant vous souffrez.
La Dame. — Ce n'est pas le mot. J'ai plutôt de la fatigue.
Knock. — Oui, vous appelez ça de la fatigue (II s'approche d'elle.)
Tirez la langue. Vous ne devez pas avoir beaucoup d'appétit.
La Dame. — Non.
128
Knock. — Vous êtes constipée.
La Dame. — Oui, assez.
Knock (il l'ausculte). — Baissez la tête. Respirez. Toussez. Vous
n'êtes jamais tombée d'une échelle, étant petite4?
La Dame. — Je ne me souviens pas.
Knock (il lui palpe et lui percute le dos, lui presse brusquement les
reins).— Vous n'avez jamais mal ici, le soir, en vous couchant? Une
espèce de courbature?
La Dame. — Oui, des fois.
Knock (il continue de l'ausculter). -— Essayez de vous rappeler. Ça
devait être une grande échelle.
La Dame. — Ça se peut bien.
Knock (très affirmatif). — C'était une échelle d'environ trois mètres
cinquante, posée contre un mur. Vous êtes tombée à la renverse. C'est la
fesse gauche, heureusement, qui a porté5.
La Dame. — Ah! oui!
Knock. — Vous aviez déjà consulté le docteur Parpalaid6?
La Dame. — Non, jamais.
Knock. — Pourquoi?
La Dame. — II ne donnait pas de consultations gratuites.
Un silence.
Knock (il la fait asseoir). — Vous vous rendez compte de votre état?
La Dame. — Non.
Knock (il s'assied en face d'elle). —Tant mieux. Vous avez envie de
guérir, ou vous n'avez pas envie?
La Dame. — J'ai envie.
Knock. — J'aime mieux vous prévenir tout de suite que ce sera très
long et très coûteux.
La Dame. — Ah! Mon Dieu! Et pourquoi ça?
Knock. — Parce qu'on ne guérit pas en cinq minutes un mal qu'on
traîne depuis quarante ans!
La Dame. — Depuis quarante ans?
Knock. — Oui, depuis que vous êtes tombée de votre échelle.
La Dame. — Et combien est-ce que ça me coûterait?
Knock. — Qu'est-ce que valent les veaux, actuellement?
La Dame. — Ça dépend des marchés et de la grosseur. Mais on ne
peut guère en avoir de propres7 à moins de quatre ou cinq cents francs8.
• 129
Knock. — Et les cochons gras?
La Dame. — Il y en a qui font9 plus de mille.
Knock. — Eh bien ! ça vous coûtera à peu près deux cochons et deux
veaux.
J. ROMAINS, Knock.
Примечания:
1 Les malades qui vont consulter le médecin sont des consultants, le médecin leui
donne une consultation
2 Une ferme est une exploitation agricole, une mine de charbon est une
exploitation industrielle.
3 = Bien sûr, expression surtout provinciale, qui donne plus de force à une
affirmation
4 Quand vous étiez petite.
5 Приняла удар
6. Предшественник доктора Кнока.
7. = Convenables.
8 La pièce date de 1923
9 = qui coûtent (langage familier).
УРОК 31
ГРАММАТИКА_____________________________
/ — Согласование глагола с подлежащим
1) Если в предложении одно подлежащее:
при подлежащем в единственном числе — глагол ставится в единст-
венном числе: Le voyage me plaot.
при подлежащем во множественном числе — глагол ставится тоже во
множественном числе: Les voyages me plaisent.
Примечание (а) если подлежащим является неопределенно-личное местоиме-
ние on, то глагол употребляется в 3 лице ед числа on joue.
(б) если подлежащим является собирательное существительное: une
foule de, une multitude de, un grand nombre de... , то глагол часто
употребляется во мн. числе: Une foule de gens applaudissent.
в)если подлежащим является: beaucoup, peu, trop, la plupart, глагола
употребляется во мн. числе. Beaucoup de gens applaudissent, beaucoup
rient.
г)принято говорить: c'est un livre, c'est moi, c'est toi, c'est lui, c'est elle,
c'est nous, c'est vous, но, как правило, говорят: ce sont des livres, ce sont eux,
ce sont elles.
2)Если в предложении несколько подлежащих, то глагол, как
правило, ставится во множественном числе: Paul et Jean sont frares.
Примечание (а) если несколько подлежащих обобщаются с помощью
местоимений TOUT или TOUT LE MONDE, глагол ставится в единственном
числе- Le vent, la pluie, le soleil, tout me plaît.
(б)если подлежащие соединены союзом OU, глагол ставится во
множественном числе: Pierre ou Paul viendront.
(в)если подлежащие соединены союзом N1, глагол ставится во
множественном числе: Ni Pierre, ni Paul ne sont venus.
В безличном обороте il y a глагол всегда употребляется в единст-
венном числе: II y a des livres.
// — Согласование глагола с несколькими местоимениями
В этом случае следует учитывать следующие правила:
/ лицо имеет преимущество перед 2 лицом- Lui, toi et moi (nous)
sommes heureux.
2 лицо имеет преимущество перед 3 лицом Toi et lui (vous) êtes
heureux.
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